Salon Nautique

Publié le 22/12/2010

Le secteur des bateaux à moteur est le grand gagnant du 50e salon nautique.

Un peu moins de visiteurs (- 5 %), 225 000 tout de même, mais un engouement confirmé pour les bateaux à propulsion thermique.
« Le visiteur 2010 s'est révélé plus parisien, plus féminin et plus jeune », selon Alain Pichavant, commissaire général. Ce visiteur urbain recherche la vitesse et la glisse, sans trop de contrainte et d'effort et en toute sécurité. Certains jours, pourtant, les allées, devenues très larges, étaient peu fréquentées. Certains exposants déploraient même de « ne voir personne ». Moins de monde, mais plus d'affaires ?

Peu de voiliers de taille moyenne
« Le salon s'est très bien passé pour le secteur des bateaux à moteur », rassure Alain Pichavant. Dès vendredi, le groupe Bénéteau laissait déjà entendre que la cuvée 2010 serait bonne pour ce secteur. Les organisateurs avaient d'ailleurs choisi de faire la part belle aux engins motorisés. Dans le hall 1, habituellement temple de la voile, les pneumatiques ont réalisé une percée impressionnante. On est loin du canot à gonfler sur le bord de la plage. Les semi-rigides du XXIe siècle se donnent des airs de yachts, avec coque et cabine rigides.

Côté voiliers, le constat est plus mitigé. Certes, « pour les gros catamarans, les affaires se sont déroulées sur des bases un peu plus élevées que l'an passé ». Les unités pour grand voyage semblent sur une vague portante. Mais le plaisancier au budget moyen est resté sur sa faim. Les chantiers ont bien investi dans l'innovation, mais n'ont guère présenté de voiliers de taille moyenne. Seule la voile traditionnelle, niche commerciale active, n'a pas donné dans le superlatif.

Discret, le secteur du tourisme fluvial poursuit sa progression. « Les Français apprécient de plus en plus ce style de vacances », souligne la société Le Boat, qui vient de passer commande de 200 péniches chez Jeanneau. Les loueurs de voiliers semblaient moins satisfaits. « Le salon est incontournable. Mais avec le développement d'Internet, nous y enregistrons nettement moins de réservations », indique Bruno Gourdre, de Saint-Malo Sailing.

Salon de sortie de crise, le Nautic 2010 ne pouvait espérer faire des miracles. Paradoxe toutefois, l'environnement durable n'y a jamais pris autant d'espace avec les allées du Grenelle, mais c'est pour les bateaux à moteur que les visiteurs ont fait chauffer les chéquiers.

Source Ouest France