Déjeuner sur le pouce, ce n'est pas nouveau. Mais le phénomène ne cesse de prendre de l'ampleur. Les gens ont de moins en moins de temps le midi. Et de moins en moins d'argent à dépenser. Alors les agapes de la mi-journée, c'est sandwich, croque-monsieur, salade, petit plat micro-ondable. C'est tout bon pour la restauration rapide, dont le chiffre d'affaires est passé de 19,7 milliards d'euros en 2004 à plus de 32,7 milliards en 2011. Cafés, boulangeries, stations-service, grandes surfaces et autres petits commerces, dont certains se déplacent d'entreprise en entreprise avec leurs camions, se frottent les mains...
Le casse-croûte encore prisé
Le produit roi reste, bien sûr, le sandwich, dont l'inoxydable jambon beurre. Il s'en est vendu plus de 2 milliards d'unités en 2011, dont 65 % à base de baguette, pour 6,62 milliards. Si ce bon vieux « casse-croûte » est encore très prisé, il est concurrencé par de nouveaux produits : soupes ou pâtes, que l'on déguste dans des bars, sushis japonais, wraps (galette au blé), bagels (petits pains ronds). Sans oublier les hamburgers et toutes leurs déclinaisons, à la mode de plus en plus française. Mais le consommateur n'a pas tout vu.
À l'occasion du salon Sandwich and Snack Show (hier et aujourd'hui à Paris), les pros du secteur nous annoncent une nouvelle ère. Celle du « snackable » (manger vite, simple, nomade...), du « right snack » (attention à sa santé, à son budget, à la planète...) et du « snackissime » (manger beau et bon). On ne sait pas encore à quoi cela va ressembler, mais il ne faut pas que ça nous coupe l'appétit.
Source Ouest France