Pour 84 % de Français, la pub en ligne est « un contenu parasite »

Publié le 28/06/2013

Suite à un récent sondage réalisé par l'Ifop pour le compte d'Adyoulike, la haine des Français envers la pub sur Internet est particulièrement ressortie. La majorité d'entre eux la trouve intrusive, stressante et synonyme de perte de temps. Une véritable déclaration d'amour.


Suite à un récent sondage réalisé par l'Ifop pour le compte d'Adyoulike, la haine des Français envers la pub sur Internet est particulièrement ressortie. La majorité d'entre eux la trouve intrusive, stressante et synonyme de perte de temps. Une véritable déclaration d'amour.



Omniprésente, intrusive, peu distrayante

Présente sur le web depuis sa démocratisation, la publicité a fortement évoluée. Des pop-up à la vidéo, en passant par les habillages et l'activation automatique du son, la publicité est parfois devenue envahissante sur certains sites, poussant les internautes à réagir. Interrogés fin mai dernier sur le sujet, 1010 Français âgés de 18 ans et plus n'ont pas caché leur mépris pour la publicité en ligne en général. Si l'on trouve tout de même 2 % des sondés qui « considèrent que la publicité en ligne (est) une très bonne chose » et 34 % une « assez bonne chose », pour le reste, le discours est à sens unique.

90 % des sondés estiment ainsi que la publicité en ligne est omniprésente. 84 % la perçoivent « comme un contenu parasite qui leur fait perdre du temps ». 80 % la trouvent intrusive et 61 % se disent stressés par les sollicitations incessantes des publicités. Par contre, la publicité fait rêver 17 % des sondés, ce qui reste un taux élevé en un sens.

Pour Julien Verdier, patron de Adyoulike, ce « rejet aussi massif et sévère doit interpeller les agences tout autant que les annonceurs car non seulement les internautes se sentent envahis par la publicité mais, de plus, ils disent clairement qu'elle ne leur apporte ni information ni rêve. Plus de 80% des personnes interrogées ne la trouvent même pas distrayante ! »

Les bannières et liens sponsorisés plutôt que les vidéos et les pop-up

Pour améliorer leurs rapports avec la publicité, les trois quarts des Français interrogés conseillent d'améliorer l'information présente dans les annonces et d'améliorer la qualité du contenu affiché. Proposer une remise ou un avantage financier important pourrait de plus attirer les internautes. Dans une très large majorité (88 %), les sondés ont aussi expliqué que la publicité sur le web devait être mieux contrôlable, que ce soit sur l'emplacement, la durée et le moment de visionnage. Ils ont aussi estimé à 73 % qu'elle devait être mieux intégrée au contenu des sites, ce qui prouve que la gêne est principalement liée à la façon dont elle est affichée, sans même parler de son contenu.





Concernant le format utilisé, la bannière classique que nous connaissons tous reste la préférée des sondées (38 %), tandis que les liens sponsorisés sont plus appréciés par 23 % des personnes interrogées. Et les publicités intégrées aux articles sont en retrait (19 %). « Ils sont nettement moins nombreux à apprécier les formats qui parasitent ou dérangent leur navigation, tels que la publicité avant les vidéos (8%) et les pop-up (3%) », ce qui n'est guère surprenant.

Les Français très opposés à l'exploitation des données privées

Enfin, au sujet des données personnelles exploitées pour la publicité ciblée, les sondés sont en majorité opposés à ce système. 85 % n'y sont globalement pas favorables. Un taux surprenant pour les auteurs de l'étude, puisque 55 % des sondés ont aussi répondu qu'ils souhaitaient que la publicité sur Internet soit plus personnalisée. Une personnalisation bien complexe sans possiblité de prendre en compte les données personnelles des internautes (historique de navigation, etc.), même anonymisées.

« Les internautes français sont beaucoup mieux informés sur la manière dont leurs données personnelles peuvent être utilisées. Le message qu'ils envoient est clair : ils s'opposent à la marchandisation de leurs données et aux pratiques intrusives portant atteinte à leur vie privée. En ligne, ils seront de moins en moins tolérants à la pression et aux intrusions publicitaires intempestives, même si elles sont personnalisées » estime le PDG d'Adyoulike.

Source : PCInpact