En 2022, une maison familiale contiendra plus de 500 objets connectés

Publié le 02/10/2014

Une maison familiale contiendra plus de 500 objets connectés intelligents en 2022, annonce le cabinet d'études Gartner. Le secteur d'activité des objets connectés évolue vite et ouvre de nombreuses opportunités de business.

D'ici 2022, un foyer confortable d'un pays riche pourra être doté de plus de 500 objets connectés d'après le cabinet d'études Gartner.

Des prix proches de un dollar

Le coût pour rendre les objets « connectés » ne devrait pas être un frein majeur. « Nous nous attendons à ce qu'une large gamme d'équipements domestiques deviennent 'intelligents' [...] Le prix sera rarement inhibant puisque le coût de l'internet des objets devrait permettre des prix proches de un dollar à long terme » explique Nick Jones, vice-président et analyste chez Gartner.

Un processeur de base coûte dans les 50 centimes de dollar, et un composant de communication Bluetooth est à peu près au même coût. « Y ajouter une intelligence de base n'est pas cher, et ce sera une nécessité commerciale » ajoute Nick Jones.

Dans les foyers moyens, le nombre d'objets intelligents devrait doucement évoluer dans les dix prochaines années en raison d'un renouvellement des appareils domestiques importants.

Des opportunités de business émergent

Bien que la maison intelligente n'atteindra sa maturité qu'entre 2020 et 2025, les objets domestiques intelligents sont déjà conçus et les premières opportunités de business qu'ils apportent ont émergées. En revanche, les concepteurs d'objets connectés doivent quitter une approche purement technologique et démontrer la valeur d'usage de ces nouveaux produits au consommateur final.

« Le nombre de 500 concerne une maison riche dans un environnement mature »

Interrogé sur la manière dont il arrive au chiffre de 500 objets connectés, Nick Jones, consultant au Gartner et auteur de l'étude répond avec précision.

Tout d'abord, l'étude concerne une maison riche, dans une région telle que les Etats Unis ou l'Europe de l'Ouest. L'étude exclut les objets qui savent juste s'identifier et ne sont pas réellement intelligents. Elle concerne donc les objets munis de capteurs et qui transmettent de l'information, ceux qui sont contrôlables à distance, et enfin les objets complexes qui associent plusieurs objets moins évolués ou intelligents, l'exemple étant une voiture.

Une voiture compte d'ailleurs pour un seul objet connecté dans l'étude, bien qu'elle puisse embarquer plus d'une centaine de processeurs.

Pour l'addition finale, on compte alors les puces RFID capables de suivre et de communiquer une température pour des produits alimentaires les plus coûteux, et ainsi s'assurer que les conditions de transport ont été respectées. De même, on trouvera ce type de puces sur les vêtements de marque, les produits de luxe ou les parfums coûteux, afin de s'assurer qu'il ne s'agit pas de contrefaçons. Idem pour les produits pharmaceutiques. Il devrait y avoir également les ampoules connectées, de technologie Led, ainsi que les prises électriques, commandables à distance. « Le nombre de prises et d'ampoules dépasse déjà les 80 dans un appartement » pointe Nick Jones. Chaque pièce disposera d'un capteur de température, de qualité de l'air et un contrôle associé, ainsi qu'un capteur anti intrusion.

On peut y ajouter les équipements de la cuisine (réfrigérateur, cuisinière, divers robots ménagers, ...), ceux de la salle de bain (rasoir, balance, sèche cheveux,...), des équipements de sport ou de bien être, de l'armoire à pharmacie, les sanitaires, les plantes, les ustensiles de ménage, les outils de bricolage, les instruments de musique, ... Sans oublier, bien sûr, les smartphones, TV, consoles de jeux, montres, radio, home cinéma, musique, meubles intelligents, équipements de gestion des animaux domestiques, ... Et si la maison a un jardin, s'y ajoutent les dispositifs d'arrosage, les tondeuses, l'éclairage extérieur alimenté en solaire, etc .. « De nouveaux produits devraient aussi émerger tels que la machine à faire de la bière dont on a pu parler récemment pour un financement sur KickStarter » conclut-il.

Source : Revue du digital