Pourquoi le sapin de Noël va être une future star du commerce en ligne

Publié le 17/11/2014

La corvée des jouets de Noël a été bouleversée et facilitée par les commandes et les achats en ligne. C'est maintenant au tour de la vente de sapins de suivre le même chemin. Application, sites dédiés, chez Ikea, Botanic, Truffaut ou Jardiland, tout est fait pour faciliter la vente de sapins en ligne, mais aussi générer du trafic en magasin.

Commander son sapin de Noël en quelques clics ? Et pourquoi pas !
L'an dernier, les français ont acheté 5,6 millions de sapins naturels, en très grande majorité dans des enseignes physiques. Ces dernières multiplient maintenant de nouveaux services en ligne destinés à faciliter cet achat ultra saisonnier, avec deux objectifs : toucher de nouveaux clients ou ramener du trafic en magasin. La chaîne Botanic s'est par exemple associée à PowaTag, une application pour smartphone qui permet d'acheter directement un produit en flashant son QR Code, et de se faire livrer à domicile. Via de l'affichage dans des gares et des publicités dans les magazines, l'enseigne espère capter de la clientèle, avec son sapin Nordmann sur bûche vendu 39,75 euros, ou son pack sapin + décorations pour 115 euros. Chez Ikea, un compte à rebours trône sur le site internet, pour annoncer l'arrivée d'un nouveau service : la réservation et le paiement en ligne de son sapin de noël, disponibles à partir du 28 novembre.

300 000 sapins par an vendus chez Ikea France

A charge pour le consommateur de venir récupérer son conifère, un Nordmann d'environ 1m40, en magasin. Les détails de l'opération n'ont pas été dévoilés par Ikea, qui vend près de 300 000 sapins par an. Mais ce n'est pas la première fois que le spécialiste suédois de l'ameublement fait du bon vieux sapin un aimant à clients. Ces dernières années, pour l'achat d'un sapin (29,90 euros) une carte cadeau de 19 euros était remise, valable uniquement après le retour du sapin en magasin début janvier.

Botanic offre le même type de dynamique promotionnelle, avec un bon d'achat de 7 euros en échange d'un sapin rapporté. Si seulement 5% des sapins vendus sont rapportés sur leur lieu d'achat après fêtes, Ikea avançait (chiffres 2009) un taux de retour supérieur à 90%. La vente en ligne gagne également du terrain, comme sur le site de Truffaut qui propose plusieurs dizaines de variétés et de références, dont une bonne partie est vendue exclusivement en ligne, à l'occasion des fêtes. Un service ponctuel que les sites des principaux distributeurs alimentaires proposent également.

Un drive a sapin en Alsace

Et même s'il est encombrant, laisse des épines dans la voiture et dans les pièces de la maison, le sapin reste toutefois un incontournable. En 2013 le nombre de sapins naturels vendus a augmenté de 3%, pour représenter un total de 141,4 millions d'euros et un prix de vente moyen de 25 euros, selon les statistiques d'une étude TNS Sofres/France Agrimer/Val'hor. Un chiffre non négligeable, avec des ventes très éphémères.

Réseau par réseau, la grande distribution a vu son poids diminuer l'an dernier, contrairement aux spécialistes des végétaux qui ont profité de la hausse des ventes. Et d'autres circuits ont fait leur apparition, comme le site MyLittleSapin.fr, une boutique en ligne de mini-sapins produits en France, vendus en pots avec racines. La combinaison pot+ sapin est vendue 31,5 euros, avec une livraison gratuite à domicile ou dans un relais colis en 48h.

En 2013, pour sa première année d'existence, le site a écoulé plus de 1000 sapins en moins de trois semaines, et espère doubler ce chiffre cette année. Un beau défi logistique, compte tenu de la faible fenêtre de tir : les sapins sont ultra majoritairement vendus en décembre, et surtout entre le 1er et le 9 du mois (38% des volumes) et entre le 15 et 20 (32%). Pour les Alsaciens, il existe même un véritable... drive à sapin proche de Colmar, comme l'indique la presse régionale. Il permet « au client pressé de venir récupérer en voiture l'arbre choisi sur internet ». Un service que les drive alimentaires déploient année après année.

Source : LSA-conso.fr