Salon du Bourget : l'aéronautique, un secteur en pleine forme

Publié le 10/06/2015

Avec un chiffre d'affaires record de 50,7 milliards d'euros en 2014, la filière aéronautique en France se porte particulièrement bien.

À cinq jours du rendez-vous bisannuel du Bourget, l'industrie aéronautique française affiche une santé éclatante. Son dynamisme s'est confirmé ces dernières années malgré la crise, à la faveur de la croissance du trafic aérien mondial, renforçant son rôle moteur en termes d'activité, d'emploi et surtout d'excédent commercial. Le chiffre d'affaires de la filière a atteint en 2014 le montant record de 50,7 milliards d'euros, en hausse de 2,9 % par rapport à 2013, selon le Groupement des industries françaises aéronautiques et spatiales (Gifas), qui regroupe 348 entreprises.

Dans le sillage du géant européen Airbus, le tissu d'équipementiers et de PME a enregistré une croissance de 6 % en un an, pour une activité cumulée de 16,5 milliards d'euros. Le secteur représente près de 2,4 % du produit intérieur brut et pourrait peser davantage à l'avenir, alors que les prises de commandes se sont maintenues au niveau historique de 73 milliards d'euros. L'industrie dispose désormais de sept années de production et table sur une stabilisation de ses effectifs autour de 180 000 salariés en 2015, après avoir créé près de 20 000 emplois en quatre ans. Quelque 8 000 recrutements sont prévus cette année. L'aéronautique est aussi le fer de lance des exportations françaises, avec plus de 52,2 milliards d'euros facturés à l'étranger l'an dernier, soit près de 12,2 % du total établi par les Douanes.

La balance commerciale du secteur affichait en 2014 un excédent de 23,6 milliards d'euros et est restée largement positive de janvier à avril (6,6 milliards d'euros), en dépit d'une hausse des importations en provenance d'Allemagne et d'Amérique du Nord. Avec les 255 commandes nettes reçues par Airbus à fin mai - l'avionneur compte ainsi 6 368 appareils à livrer - et les ventes à l'export de l'avion de chasse Rafale à l'Égypte, à l'Inde et au Qatar -, le solde n'est pas prêt de s'inverser.

Source : AFP / Le Point