VIDEOS. Comment la réalité augmentée conquiert le commerce

Publié le 16/01/2017

Popularisée par Pokémon Go, la réalité augmentée intéresse de près les marques. Qui l'utilisent déjà pour rassurer le client, lui donner des idées, améliorer l'impact de leurs communications...

2016, année de la réalité augmentée? D'un point de vue technique, non: cela fait plusieurs années que cette technologie (à ne pas confondre avec la réalité virtuelle) est au point. Mais l'invraisemblable succès de Pokémon Go a enfin permis à M. Tout-le-monde, pourvu qu'il possède un smartphone, de s'approprier cet outil qui ajoute une couche d'information supplémentaire à ce qu'il a sous les yeux. Les marques, dont certaines ne se sont pas privées de surfer sur le phénomène, commencent d'ailleurs à intégrer la réalité virtuelle à leur arsenal marketing. Exemples.

L'Oréal: tester avant d'acheter

Premier intérêt de la réalité virtuelle: se rendre compte de ce que donnerait le produit en (presque) vrai. C'est ce que propose Ikea depuis trois ans, en intégrant via l'écran du smartphone le meuble désiré dans votre intérieur. Plus fort encore, l'application L'Oréal Makeup Genius permet de se maquiller virtuellement en deux temps, trois mouvements: photographier son visage, scanner le produit de maquillage voulu, observer le résultat... et acheter si on est convaincu. Une façon apparemment efficace de lever les freins à l'achat: l'application a dépassé les 20 millions de téléchargement.

Heinz: des idées dès le packaging

"Inspirer" le chaland lorsqu'on propose un produit guère surprenant en soi: c'est l'idée derrière le module de réalité augmentée de la célèbre marque américaine de ketchup. En scannant la petite bouteille rouge, l'application mobile renvoie vers un livre de recette interactif (lasagnes bolognaises ou cottage pie, sorte de hachis parmentier anglo-saxon). En y ajoutant la possibilité de participer à un jeu-concours pour remporter le nécessaire à cuisiner, Heinz s'est de plus constitué un joli fichier d'adresses...

Amazon: piquer les clients... dans les rayons des autres

Développé à l'origine comme un service à part par le géant du e-commerce, et désormais intégré dans son application mobile, Flow est une innovation typique d'Amazon: pas forcément tape-à-l'oeil, mais diablement efficace. Et visiblement conçue pour tailler de nouvelles croupières aux distributeurs traditionnels. Le principe? Vous repérez un produit (au hasard, dans les rayons d'un concurrent de la firme de Jeff Bezos), vous le photographiez via l'application Amazon. Qui le reconnaît et vous en détaille le contenu... sans oublier de vous proposer de l'ajouter à votre panier.

Burton: conclure après le mailing

Efficace et impactant, le mailing traditionnel demeure une arme de choix pour les annonceurs, en particulier dans le secteur du commerce. Problème: on y est limité par la place. Le message y est donc concis, l'assortiment de produits présenté limité... Sauf si, comme l'enseigne d'habillement Burton, on y adjoint de la réalité augmentée. En "flashant" son dernier mailing, les 420 000 destinataires pouvaient visualiser sur l'écran de leur smartphone davantage de produits, avec de nouvelles combinaisons de couleurs et d'assortiments... Et bien sûr, aller jusqu'à l'achat sur le site mobile de l'enseigne.

Lego: plein d'histoires en catalogue

Passé maître dans l'art d'utiliser les réseaux sociaux, le numéro un mondial du jouet ne néglige pas pour autant les outils marketing les plus traditionnels. A commencer par son catalogue, consciencieusement corné par des générations d'enfants... et sur lequel le fabricant danois a trouvé le moyen de leur faire passer encore plus de temps: par la magie de la réalité augmentée, des dizaines de produits visé par la caméra d'un smartphone ou d'une tablette semblent surgir des pages et jouer de petites saynètes animées.

Nike: personnaliser son produit

Pour être bien dans ses baskets, faire en sorte qu'elles soient vraiment à son goût: c'est le principe du service de personnalisation NikeID, lancé par l'équipementier sportif en 2009. Mais avec des dizaines d'options possibles, le client peut rapidement se sentir perdu. D'où l'idée du service imaginé avec la start-up française Smartpixels, et testé dans son magasin des Champs-Élysées à Paris: rétro-projetée sur une vraie paire de sneakers blanches, l'image précise de la chaussure configurée par le client sur tablette lui permet de se rendre compte, plus fidèlement que sur un écran, du rendu final. Et donc de commander "sa" Nike plus sereinement.

Source : L'Expansion