Paiement instantané : les banques prennent le virage du mobile

Publié le 14/05/2019

Les banques généralisent en ce moment ce système qui permet de s’échanger de l’argent en vingt secondes.

Les banques françaises jouent gros avec le virement instantané. « C’est potentiellement un moyen de paiement révolutionnaire », résume Laure Prenat, directrice générale de Panorabanques, un comparateur en ligne d’offres bancaires. « Il peut, à terme, remplacer une grande partie des paiements par carte bancaire effectués chez les commerçants ». Imaginez, vous voulez acheter une paire de chaussures, et vous pouvez payer directement depuis votre smartphone, simplement à partir du numéro de téléphone de votre interlocuteur commerçant.

Ce dernier n’aurait, lui, plus alors à payer pour avoir un coûteux terminal de paiement. Problème, pour les banques, les paiements et retraits par carte bancaire comptent pour une part importante de leur marge. La généralisation des échanges d’argent entre particuliers depuis un smartphone devrait avoir un autre effet important. « C’est un pas supplémentaire vers le paiement par mobile », souligne Laure Prenait.

Ne pas laisser la main à Apple ou Google

Le hic, c’est que sur ce dernier secteur, les banques ne sont pas seules. La concurrence est déjà féroce. Tous les géants du numérique d’Apple, à Samsung en passant Google ont effet de grosses ambitions. Pour éviter de perdre la main, les établissements financiers français ont donc mis sur pied « Paylib », leur solution de paiement « made in France ».

L’intérêt ? Elles veulent rééditer leur coup de génie des années 1980. À l’époque, alors que partout dans le monde les établissements financiers confient cette charge aux géants mondiaux américains (Visa, MasterCard etc.), la France met en place la « CB ». Ce petit logo apparaissant sur les cartes est le symbole du « groupement des cartes bancaires », un système franco français permettant de régler les transactions entre tous les établissements bancaires. C’est, en partie, ce qui a permis à la France d’être l’un des champions européens de la matière.

Source : Le Parisien