Un livre contre les fake news sur l'alimentation

Publié le 02/09/2019

25 experts de l'Académie d'agriculture de France publient un ouvrage référence, à une époque où les peurs alimentaires n'ont jamais été aussi fortes.

Que sont les oméga-3 ? Quelle eau faut-il boire ? Devons-nous avoir peur des résidus de pesticides ? Alors que les peurs alimentaires n'ont jamais été aussi fortes, 25 experts de l'Académie d'agriculture de France ont uni leurs efforts non pour « réconforter », mais pour « informer et expliquer ». Ils publient chez Odile Jacob un Grand Livre de notre alimentation, somme d'informations factuelles pour dépasser querelles et controverses.

Ils ont voulu répondre aux « questions qui fâchent ». À ces myriades de poncifs, débattus lors des repas de famille ou dans les réunions d'école : « Ne mange pas ça, c'est du poison ! », « Est-ce que tu pèles les concombres, toi ? », « Comment oses-tu encore mettre du rouge à lèvres, c'est bourré de produits chimiques ! » Ils ont retenu 100 questions, des plus quotidiennes aux plus fondamentales, et se sont attelés à y répondre « factuellement, sans cette idéologie teintée de bonne conscience qui empoisonne les débats », selon les mots de Gérard Pascal, toxicologue et ancien chercheur à l'Inra.
La sécurité alimentaire atteint un niveau inégalé

Leur livre, paru cette semaine aux éditions Odile Jabob, entend réconcilier les citoyens avec leur alimentation, « l'une des plus qualitatives et des plus sûres au monde », dynamitant au passage quelques idées reçues. Savons-nous, par exemple, que plus de 99 % des pesticides qu'on trouve dans les aliments sont d'origine « naturelle », les plantes ayant développé des métabolites secondaires leur permettant de lutter contre leurs agresseurs, insectes ou moisissures ? Qu'il est essentiel de consommer chaque jour huile de colza ou de noix, les seules qui contiennent en quantité les oméga-3 indispensables au bon fonctionnement de notre cerveau ?

Qu'on trouve sur les viandes cuites au barbecue deux mille fois plus de benzopyrènes cancérogènes qu'il n'est autorisé d'en trouver dans les poissons fumés vendus par l'industrie agroalimentaire ? « Que les famines, les carences graves, les maladies transmises par des aliments avariés soient aujourd'hui éradiquées n'y change rien », regrette le physico-chimiste, inventeur de la gastronomie moléculaire, Hervé This, souvent désemparé devant ce « paradoxe national ». : « Les pays occidentaux, baignant dans l'opulence, nourrissent au XXIe siècle les mêmes terreurs alimentaires que nos ancêtres obsédés par l'angoisse des privations, alors que la sécurité alimentaire atteint un niveau inégalé. »

Que sont les oméga-3 ? Quelle eau faut-il boire ? Devons-nous avoir peur des résidus de pesticides ? Alors que les peurs alimentaires n'ont jamais été aussi fortes, 25 experts de l'Académie d'agriculture de France ont uni leurs efforts non pour « réconforter », mais pour « informer et expliquer ». Ils publient chez Odile Jacob un Grand Livre de notre alimentation, somme d'informations factuelles pour dépasser querelles et controverses.

Ils ont voulu répondre aux « questions qui fâchent ». À ces myriades de poncifs, débattus lors des repas de famille ou dans les réunions d'école : « Ne mange pas ça, c'est du poison ! », « Est-ce que tu pèles les concombres, toi ? », « Comment oses-tu encore mettre du rouge à lèvres, c'est bourré de produits chimiques ! » Ils ont retenu 100 questions, des plus quotidiennes aux plus fondamentales, et se sont attelés à y répondre « factuellement, sans cette idéologie teintée de bonne conscience qui empoisonne les débats », selon les mots de Gérard Pascal, toxicologue et ancien chercheur à l'Inra.
La sécurité alimentaire atteint un niveau inégalé

Leur livre, paru cette semaine aux éditions Odile Jabob, entend réconcilier les citoyens avec leur alimentation, « l'une des plus qualitatives et des plus sûres au monde », dynamitant au passage quelques idées reçues. Savons-nous, par exemple, que plus de 99 % des pesticides qu'on trouve dans les aliments sont d'origine « naturelle », les plantes ayant développé des métabolites secondaires leur permettant de lutter contre leurs agresseurs, insectes ou moisissures ? Qu'il est essentiel de consommer chaque jour huile de colza ou de noix, les seules qui contiennent en quantité les oméga-3 indispensables au bon fonctionnement de notre cerveau ?

Qu'on trouve sur les viandes cuites au barbecue deux mille fois plus de benzopyrènes cancérogènes qu'il n'est autorisé d'en trouver dans les poissons fumés vendus par l'industrie agroalimentaire ? « Que les famines, les carences graves, les maladies transmises par des aliments avariés soient aujourd'hui éradiquées n'y change rien », regrette le physico-chimiste, inventeur de la gastronomie moléculaire, Hervé This, souvent désemparé devant ce « paradoxe national ». : « Les pays occidentaux, baignant dans l'opulence, nourrissent au XXIe siècle les mêmes terreurs alimentaires que nos ancêtres obsédés par l'angoisse des privations, alors que la sécurité alimentaire atteint un niveau inégalé. »

Source : Le Point