Quelle est la chaîne de supermarchés qui vend le plus de bio en France?

Publié le 20/09/2019

Avec près de 10% de ses ventes de produits de grande consommation en bio, c'est Monoprix qui arrive de loin en tête des distributeurs qui en vendent le plus en France. Et c'est Lidl qui ferme la marche.

Le bio c'est pour les riches? Ce palmarès des enseignes qui en vendent le plus de bio en proportion de leurs ventes semble l'affirmer. Selon des données du panélistes Nielsen obtenues par Linéaires, c'est l'enseigne Monoprix en France qui réalise la plus grande part de ses ventes de produits de grande consommation (alimentaire, produits d'hygiène...) en bio.

Le bio représente actuellement 9,8% de ces ventes, soit une progression de 1,8 point par rapport à la même période en 2018. Or l'enseigne est connue pour son positionnement premium, ses prix élevés et sa clientèle urbaine.

L'enseigne qui appartient au groupe Casino est loin devant les autres chaînes de grande distribution en France. Casino est ainsi à 4,8% de ses ventes en bio, tout comme Carrefour Market et devant Géant (4,6%), Carrefour (4,4%), Super U (4,3%) et Leclerc (4,1%). C'est Lidl qui ferme la marche de ce classement. Seules 3% des ventes du discounter sont réalisées en bio. Même si l'enseigne progresse très vite puisque cette part n'était que de 2,3% en 2018. En moyenne en France, ce sont 4,4% des produits de grande consommation vendus par les enseignes qui sont bio. Cette part était de 3,6% il y a un an.
Le bio, une préoccupation de riches?

Ces données confirment la sociologie des consommateurs bio en France. Selon une étude de Nielsen, les acheteurs de bio en France sont généralement plutôt aisés, plus âgés que la moyenne des consommateurs (la moyenne d'âge des acheteurs de bio est de 49 ans en France), cadres et urbains (principalement franciliens). Cela s'explique par les prix des produits bio plus élevés que les produits conventionnels mais aussi par une sensibilité accrue des consommateurs aisés pour les problématiques de santé et d'environnement. "On n'a pas les moyens d'avoir peur de ce qu'on mange quand on a peur de ne pas avoir assez à manger", assure ainsi Pascale Hébel, la directrice du département consommation du Crédoc dans Les Echos.

Source : BFM