Les supermarchés bio, nouvelle machine à cash

Publié le 30/10/2019

Ils rapportent plus, et créent plus d’emplois que leurs concurrents. L’Insee a enquêté sur le business des "grandes surfaces" bios, qui prospèrent majoritairement dans les zones urbaines.

La Vie Claire, Biocop, Bon C Bon, Natureo… Ce type d’enseignes, vous les avez probablement vu se multiplier ces dernières années. Et pour cause: une étude de l’Insee publiée mardi montre que ces magasins sont de véritables mines d’or. En 2016, un magasin bio générait en moyenne 262.000 euros de chiffre d’affaires, contre 193.000 pour les supermarchés et supérettes classiques de taille équivalente. Et concernant les marges, là encore, c’est le jackpot. Leur taux de marge commerciale était de 32% en 2016, contre 29% pour les supérettes traditionnelles et seulement 19% pour les supermarchés.

Certes, les chiffres sont vieux de trois ans. Mais ils reflètent une tendance qui perdure. Au point où l’Agence Bio a reçu en 2018 deux fois plus de notifications pour certifier des distributeurs et assimilés qu’en 2016. Une véritable ruée vers l’or sur le secteur…

Des magasins plus créateurs d’emplois

L’étude de l’Insee révèle également que les enseignes bio génèrent beaucoup plus d’emplois que les autres. En 2016, un magasin type compte ainsi en moyenne 5,5 salariés en équivalent temps plein, contre seulement 1,7 pour une supérette classique, et 1,6 pour les autres magasins spécialisés non bio. Seules les grandes surfaces génèrent plus de personnels, avec en moyenne 19,9 salariés chacune. Mais si l’on rapporte les effectifs à la surface de vente, là encore, les magasins bios créent plus d’emplois (2,5 salariés pour 100 m², contre 2,4 pour les grandes surfaces).

Et ce n’est pas tout. A en croire l’Insee, les employés de magasins bios généreraient aussi plus de valeur ajoutée. 54.000 euros en moyenne par salarié, contre 42.000 pour les supérettes et les supermarchés. Quid des types de contrats signés? "81% des salariés ont un contrat à durée indéterminée dans la distribution bio, contre 74% dans les supérettes et 85% dans les supermarchés" répond l’étude. Pour quel salaire? 9,80 euros de l'heure dans les magasins bio en 2016, contre 8,93 euros dans les supérettes et à peine moins que les 9,91 euros des supermarchés.
Un réseau surtout urbain

Autre enseignement de l’étude: les magasins bios se trouvent majoritairement en ville. 83% d’entre eux se situaient dans des zones urbaines an 2016, note l’étude, contre 71% des magasins non bios. Parmi les départements les plus friands de grandes surfaces bios: Paris (5% du total des surfaces de vente alimentaire de la ville), mais aussi le Territoire de Belfort (6,1% des surfaces) ou encore les Hautes-Alpes (5,4% des surfaces). Côté régions, c’est en Bretagne, Pays de la Loire, et Rhône-Alpes que les réseaux de magasins bios semblent les plus implantés. "Cette implantation coïncide en partie avec les territoires où la culture de produits biologiques est plus développée" soulignent les auteurs de l’étude.

Source : BFM TV