POINT DE VUE. Pas un paysan de moins à l’issue de la crise !

Publié le 20/04/2020

Chaque jour, la crise du Covid-19 nous rappelle le rôle décisif des travailleurs de la chaîne alimentaire pour le quotidien des Français.

Nous, paysans et paysannes, pleinement conscients de nos responsabilités et des mesures sanitaires à observer, nous poursuivons notre activité. Sur nos fermes toutefois, les difficultés se multiplient. C’est pourquoi nous demandons aux pouvoirs publics à tous les échelons un soutien à la hauteur de notre engagement sans faille pour assurer l’approvisionnement alimentaire de nos concitoyens. Nous les appelons à reconnaître l’importance de notre fonction en facilitant la continuité de notre travail et la viabilité à terme de nos fermes.

Fixons cet objectif commun : « pas un paysan de moins à l’issue de la crise ». Pour l’atteindre, nous avons besoin de mesures urgentes :

L’alimentation, secteur prioritaire

Comme la santé, l’alimentation est un secteur prioritaire. Pour cela, nous exigeons d’un côté, des moyens de protection qui évitent toute entrave à l’approvisionnement des populations et préservent l’ensemble des travailleurs de la chaîne alimentaire, de l’autre, la garantie d’un droit effectif au remplacement en cas d’atteinte du Covid-19, la prise en charge de la garde des enfants et la continuité des services de la MSA pour les paysans.

Concernant l’accès à l’alimentation, les paysans font preuve d’inventivité. La vente directe est une forme d’approvisionnement sûre, et de nouvelles solidarités entre paysans et citoyens s’expérimentent en France. Les pouvoirs publics doivent suivre l’exemple : rouvrir des marchés dans les villes, permettre la tenue de marchés à la ferme et appuyer les débouchés de proximité qui se créent.



Nous, paysans et paysannes, pleinement conscients de nos responsabilités et des mesures sanitaires à observer, nous poursuivons notre activité. Sur nos fermes toutefois, les difficultés se multiplient. C’est pourquoi nous demandons aux pouvoirs publics à tous les échelons un soutien à la hauteur de notre engagement sans faille pour assurer l’approvisionnement alimentaire de nos concitoyens. Nous les appelons à reconnaître l’importance de notre fonction en facilitant la continuité de notre travail et la viabilité à terme de nos fermes.

Fixons cet objectif commun : « pas un paysan de moins à l’issue de la crise ». Pour l’atteindre, nous avons besoin de mesures urgentes :

L’alimentation, secteur prioritaire

Comme la santé, l’alimentation est un secteur prioritaire. Pour cela, nous exigeons d’un côté, des moyens de protection qui évitent toute entrave à l’approvisionnement des populations et préservent l’ensemble des travailleurs de la chaîne alimentaire, de l’autre, la garantie d’un droit effectif au remplacement en cas d’atteinte du Covid-19, la prise en charge de la garde des enfants et la continuité des services de la MSA pour les paysans.

Concernant l’accès à l’alimentation, les paysans font preuve d’inventivité. La vente directe est une forme d’approvisionnement sûre, et de nouvelles solidarités entre paysans et citoyens s’expérimentent en France. Les pouvoirs publics doivent suivre l’exemple : rouvrir des marchés dans les villes, permettre la tenue de marchés à la ferme et appuyer les débouchés de proximité qui se créent.
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La grande distribution doit être solidaire comme tout acteur territorial. Elle doit donner la priorité à la production locale et mettre en avant les produits en difficulté (agneaux, chevreaux, horticulture, signes de qualité…). Elle doit aussi appliquer une plus grande transparence sur les prix d’achats et assurer une plus juste rémunération des paysans.

Pour préserver nos filières, nous demandons la mise en place d’une réduction obligatoire des volumes de lait de l’ordre de 10 %, ajustable en fonction des flux réalisés. Dans le secteur des viandes, l’ouverture d’aides au stockage pour assurer des débouchés aux fermes et maintenir les prix. Nous exigeons en outre l’arrêt de toute spéculation sur les denrées qui pourrait mettre en danger l’accès à l’alimentation des plus vulnérables.

Assurer la viabilité de nos fermes

Si des pertes sont subies , il est fondamental que la viabilité de nos fermes soit assurée et les actifs soient soutenus. Ainsi, les pertes doivent être compensées, les échéances bancaires reportées sans intérêts et les aides PAC versées en temps et en heure.

Le moment viendra pour tirer les enseignements de cette période inédite et nous diriger collectivement vers un système alimentaire plus sûr et plus juste socialement et écologiquement ; un système fondé sur le travail paysan. Pour l’heure, par des mesures comme celles-ci inspirées par la solidarité et la responsabilité, veillons ensemble à ce qu’il n’y ait pas un paysan de moins à l’issue de cette crise.

Source : Ouest France