La chaine agroalimentaire résiste à Omicron

Publié le 17/01/2022

Malgré la montée de l’absentéisme et de retards de livraison affectant notamment certains produits frais, l’approvisionnement des circuits de distribution est assuré, selon les ministères l’Agriculture et des Transports. Bercy appelle les distributeurs à la « mansuétude » concernant l’application de pénalités logistiques.

« Il n’y a aucune rupture d’approvisionnement dans les magasins et les Français pourront continuer de trouver tous leurs produits dans les rayons ». A l’issue d’une réunion des suivie des acteurs de la chaine agroalimentaire ce 10 janvier, les ministères de l’Agriculture et des Transports se sont montrés rassurants quant aux impacts de la crise sanitaire, tant sur les chaines de production que sur les circuits logistiques.

Les acteurs de la chaine agroalimentaire ont néanmoins signalé une hausse de l’absentéisme, avec un taux moyen passant de 5% à 10%, voire 15% dans certains cas. « Rien à avoir avec les 35 à 40% enregistrés lors de la première vague du Covid en mars 2020 », a rassuré le ministère de l’Agriculture, qui met en avant, outre les facultés d’adaptation et d’organisation des entreprises, les mesures d’allégement des règles d’isolement en cas de contact avec la maladie, ainsi que le maintien de l’ouverture des écoles, tant pour assurer « la continuité pédagogique que la continuité économique »
Des points d’attention

Les autorités ont néanmoins renforcé leur vigilance sur des secteurs particuliers, tels que la restauration hors domicile, dont l’activité a baissé de 60% au cours des sept derniers jours, en lien avec la mise en place du télétravail.

Le ministère des transports a réactivé deux « task force » concernant les secteurs routier et logistique, avec une attention particulière portée aux débouchés export, notamment dans le secteur des céréales, sans toutefois noter de « difficultés » notables à ce stade. L’activité portuaire n’est pas plus contrariée par le Covid mais davantage contrainte par les tensions induites par la pénurie de containers.
La grande distribution appelée à la « mansuétude »

Côté intérieur, des retards d’approvisionnement sont néanmoins signalés par la grande distribution, affectant certaines catégories de produits frais tels que la volaille, la viande bovine ainsi que les fruits et légumes. Mais rien « d’alarmant » affirme le ministère de l’Économie. Ce dernier invite la grande distribution à faire preuve de « mansuétude » dans l’application des pénalités logistiques figurant dans les contrats. Selon le ministère de l’Agriculture, les grandes entreprises font état d’une dégradation du taux de service de 2% au cours des deux semaines passées. Bercy affirme avoir obtenu la « bienveillance » de la Fédération du commerce et de la distribution (FCD) sur le sujet.

Un nouveau point de situation concernant la chaine agroalimentaire est programmé dans les deux semaines à venir.

Source : PleinChamp