Agnès Varda, c'est avant tout 70 ans de de carrière, de création, d'inspiration et de partage. Marginale, engagée, avant-gardiste, féministe et globe-trotteuse, c'est à toutes ces différentes facettes que la Cinémathèque a choisi de rendre honneur lors de sa nouvelle exposition, à découvrir dès aujourd'hui.
Un parcours en 5 temps
Les images
Agnès Varda entretient un rapport tout particulier avec les images. Autoportrait, photographie, peinture et installations, Agnès Varda fait circuler ses images d'un support à l'autre, et devient une des rares femme de sa génération à faire carrière en temps que cinéaste.
“Il ne faut pas montrer. Il faut donner envie de voir.”
Agnès Varda
Le cinécriture
Un néologisme qui lui va comme un gant, et par le biais duquel elle questionne le rapport du cinéma et de la forme. Agnès Varda en est convaincue, un cinéma rigoureux doit repenser les codes de la représentation. Son travail remarquable dans La pointe courte tourné en 1954 alors qu'elle n'a que 26 ans l'élève au rang de pionnière de la Nouvelle Vague qui s'apprête à déferler sur le 7e art.
Les 7 familles
Le théâtre, la Nouvelle Vague bien sûr, mais aussi ses enfants Rosalie et Mathieu, la grande famille du cinéma, les arts plastiques et les animaux, composent pour Agnès Varda, plus qu'un collectif, une véritable famille.
La curiosité et l'ouverture sur le monde
Cette section mettra l'accent sur la dimension sociale et nomade des films d'Agnès Varda, dans lesquels on retrouve la même esthétique que dans son travail de photographe, motivé par le désir de documenter le monde, ses bouleversements politiques et ses mutations culturelles. De la Révolution cubaine en passant par les droits civiques, la génération hippie, ou encore la surconsommation, les films d'Agnès Varda demeurent inéluctablement tournés vers les autres, et nous offrent depuis toujours un regard cinématographique qui creuse les thèmes de la marginalité.
Agnès Varda, féministe
Des convictions personnelles qui se manifestent à travers ses amitiés et ses fréquentations, mais aussi dans ses propos et dans la place qu'elle attribue aux femmes dans ses films, loin des clichés collectifs.
“J'ai compris que le combat des femmes serait collectif ou ne serait pas.”
Agnès Varda
En plus de l'exposition, la Cinémathèque française organise une rétrospective des meilleurs films d'Agnès Varda : Black Panthers, Le Bonheur, Cléo de 5 à 7, Les Glaneurs et la Glaneuse, Les Plages d'Agnès, Sans toit ni loi… Certains de ses plus beaux long-métrages seront présentés, du jeudi 19 octobre au samedi 25 novembre 2023. Les séances seront accompagnées de rencontres et de conférences. Soit l'occasion d'approfondir ses liens avec l'œuvre polymorphe de la merveilleuse Agnès Varda.
Plus d'informations sur l'exposition et la rétrospective consacrée à Agnès Varda sur le site de la Cinémathèque française.
Source : Vogue (https://www.vogue.fr/article/exposition-agnes-varda-cinematheque)